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Les maladies infectieuses

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Message  camille cosquer Lun 8 Déc - 17:56

LES MALADIES INFECTIEUSES

« Les maladies infectieuses sont les compagnies fatales, constantes de notre vie » nous dit Pierre Nicolle dans son livre naissance vie et mort des maladies infectieuses. Les maladies infectieuses ont donc toujours existé, et les épidémies qu'elles ont causé ont toujours eu d'importantes conséquences sur les sociétés: la peste qui a décimé la population français au XIVe siècle a également meurtri les esprits. Aujourd'hui, on pourrait croire que la sociétés ayant évolué, et avec elles la connaissance scientifique, le rapport à l'hygiène et les précautions sanitaires, on pourait croire que l'épidémie de peste est quelque chose qui ne concerne plus en rien le monde dans lequel nous vivons. Certains le croient. Or, une partie défavorisée de la population est aujourd'hui concernée par une épidémie de peste assez inquiétante. Cela révèle le fossé qui sépare la conception du problème des maladies infectieuses chez les populations riches et la réalité qui frappe les pays en développement. Si les maladies infectieuses sont aujourd'hui la première cause de mortalité sur la planète, en quoi les épidémies sont-elles une menace pour certains, et une réalité poiur d'autres. En quoi les épidémies révèlent-elles les disparités dans le domaine de la santé?

I. QU’EST-CE QU’UNE MALADIE INFECTIEUSE ?
1. Définition
Les maladies infectieuses sont aussi appelées maladies transmissibles. En effet, une maladie infectieuse ne peut naître dans une population donnée que de la présence d’un individu malade de façon apparente ou inapparente. Ce premier individu atteint, homme ou animal, constitue la source de l’infection et il transmet la maladie aux organismes sains. L’agent pathogène qui est la cause de la maladie ne peut survivre qu’en se propageant au plus grand nombre d’organismes sains. Les maladies infectieuses sont donc caractérisées par leur propagation au sein d’une population à partir d’une source infectée. Ex grippe, polio, rubéole…
Avant la découverte des vaccins et des antibiotiques, le seul moyen d’éradiquer une infection était d’isoler les individus infectés de la population saine. Depuis la découverte des vaccins, on peut, en théorie, éradiquer une maladie en vaccinant de façon préventive. Mais l’épidémiologie actuelle démontre que la découverte des vaccins et des antibiotiques n’a pas eu raison des maladies infectieuse, bien au contraire : les maladies infectieuses sont aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde.
2. Les différents types
Ce qui inquiète aujourd’hui, ce sont les maladies transmissibles émergentes, ou réémergentes.
- Il existe d’une part des maladies nouvelles, provoquées par un nouvel agent infectieux, comme la légionellose (apparue en 1976, c’est une maladie véhiculée sous forme d’aérosols par des climatiseurs, qui provoque des infections pulmonaires) et surtout le SIDA - maladie détectée en 1980 dont le virus (VIH) a été découvert en 1983. Le SIDA a déjà fait plus de 28 millions de victimes, et 40 millions d’individus sont actuellement infectés : c’est qu’il n’y a pas encore de vaccin, que les soins (trithérapie) sont coûteux et lourds pour les patients. En outre le VIH s’attaque au système immunitaire du malade et provoque donc la contraction d’autres maladies infectieuses.
- Il existe aussi des maladies qui sortent de leur aire géographique initiale, comme le choléra, maladie très grave, qui apparaît d’abord en Inde, puis qui se diffuse au reste de l’Asie et en Amérique latine dans le courant du XXe siècle.
- Il existe encore des maladies qui changent de forme. Par exemple la dengue est considérée depuis deux siècles comme une maladie bénigne mais on constate depuis quelques années l’apparition de formes hémorragiques de la maladie qui entraînent fréquemment le décès.
- Enfin, le monde est aujourd’hui confronté à la réémergence de maladie qu’on croyait presque éradiquées. La peste par exemple, bien qu’elle n’ait jamais totalement disparu de la surface du globe, avait des foyers épidémiques très limités, rapidement circonscrits et facilement traités par antibiotiques ; pourtant, entre 1990 et 1994, près de 20 000 cas ont été déclarés à l’OMS. Mais l’exemple le plus inquiétant de maladies réémergentes est celui de la tuberculose, qu’on croyait sinon vaincue du moins amoindrie de fait du vaccin BCG, et facilement curable, puisque les traitements antibiotiques spécifiques la guérissent en 4 à 6 mois. Mais elle refait son apparition de façon inquiétante.

II. LA DIFFUSION DES MALADIES INFECTIEUSES
1. Les épidémies et leur répartition géographique
A - L’épidémie du SIDA est un des plus grands fléaux qu’ait connu à ce jour l’humanité (28 millions de décès) ; malgré l’identification des voies de transmissions (cad sexuellement, transfusion sanguine, seringue), et malgré la simplicité des moyens permettant de s’en protéger (préservatif, précaution pour l’utilisation de seringues), l’épidémie continue à se propager dans le monde entier, et ce à une vitesse fulgurante. . Il n’existe toujours pas de vaccin et on peut parler de pandémie
La très grande majorité des cas (30 à 40 millions de personnes infectées) se concentre en Afrique subsaharienne. Les raisons en sont la pauvreté, le manque de prévention (pas de traditions du préservatif, prêtres qui prônent sa non utilisation), le faible accès aux thérapies coûteuses. Conséquence, beaucoup d’orphelins et une baisse relative de la démographie.
B – La tuberculose : Elle touche particulièrement les pays défavorisés (cf carte). Beaucoup de nouveaux cas (carte), problème du SIDA qui favorise l’apparition de la tuberculose chez les sidéens + formes de maladie multirésistante. Croissance de l’épidémie exponentielle. Causes = mauvaise observance du traitement, non isolement des patients qui disséminent la maladie, conjonction avec le SIDA, BCG efficace seulement à 50 %.
C – le H5N1 (Grande peur alors que préoccupant mais pas le plus préoccupant)
C – les autres maladies, choléra malaria peste… montrer le nombre accru des cas dans les pays du sud en développement.
La répartition géographique des maladies infectieuses fait apparaître le fossé qui existe entre les régions du monde privilégiées, et celles qui au contraire sont extrêmement défavorisées
2. Facteurs économiques et politiques + environnementaux
A – Le facteur environnemental
On parle de maladies tropicales, la chaleur et l’eau favorisent la multiplication des foyers infectieux. L’eau est un élément fondamental dans la transmission des maladies : beaucoup de germes vivent dans les milieux aquatiques (choléra, hépatites…) où vivent les moustiques vecteurs de maladie (paludisme, dengue). Toute modification environnementale impliquant des changements de systèmes hydriques (irrigation, barrages, inondations) constitue une source potentielle d’émergence des maladies.
Le réchauffement climatique peut poser de graves problèmes : on estime qu’une élévation de la température moyenne au sol de 5°C augmenterait la surface colonisée par le paludisme de 17 millions de km² (presque deux fois l’Europe.)
B – Les facteurs politiques et économiques
La pauvreté rend les populations très vulnérables (pas d’accès à l’eau potable, malnutrition, guerres, déplacements de population, regroupement dans des camps de réfugiés par exemple). L’urbanisation rapide et anarchique entraîne des conditions d’hygiène déplorable qui favorisent la propagation des maladies infectieuses.
Le manque de moyens financiers a pour effet l’absence de prévention et surtout de traitement, ce qui favorise la transmission des maladies – de même que les comportements individuels (toxicomanie, non port de préservatif).
La mondialisation entraîne la propagation des germes : c’est ainsi que le virus du SIDA s’est si largement propagé. Des technologies nouvelles peuvent aussi avoir des effets néfastes (Les farines animales ont entraîné la maladie de CreutzfeldJjacob.

III. LES SOLUTIONS, LES STRATÉGIES DE LUTTE
Coordination nationale et internationale
A- À l'échelle nationale : la santé publique
- Information prévention : campagnes de prévention du sida (préservatif) ; campagne de vaccination contre le papillomavirus (cancer du col de l'utérus - vaccin remboursé par le sécurité sociale)… mais parfois, peur des vaccins (suspicion de lien entre le vaccin contre l’hépatite B et certains cas de sclérose en plaque)
- Réglementation sanitaire : vaccinations obligatoires (BCG, d-t-polio...) ; carnet de santé depuis la naissance ; vaccins supplémentaires obligatoires pour se rendre dans les zones à risque (fièvre jaune en Afrique, méningite dans les zones endémiques)
- Plans en cas d'épidémie (exemples : pour le H5N1, la grippe aviaire)
B- L’organisation à l'échelle mondiale
Le rôle de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) est primordial.L’organisation joue d'abord un rôle de prévention: elle centralise des données afin de permettre une intervention rapide dès l'éclosion d'un foyer épidémique, grâce à l'existence de centres de détection à l'échelon nationale, comme par exemple l'institut de veille sanitaire français. Certaines maladies doivent obligatoirement être déclarées (comme par exemple la scarlatine). Ainsi, ces dernières années, l'OMS est parvenu à circonscrire plus de 70 foyers infectieux qui auraient pu déclencher de graves crises mondiales. Si cette action de prévention n'est pas effectuée, on risque une pandémie semblable par exemple aux grippes qui ont fait tant de ravages au XXème siècle (plan en cas de pandémies)
Outre son action de prévention, l'OMS joue également un rôle important dans la lutte contre les épidémies ou pandémies déjà existantes, telles que la tuberculose : depuis 1995, l’OMS a mis en place une méthode de lutte contre la tuberculose qui a à ce jour permis de traiter 22 millions de malades. En 2006, l’OMS a élaboré une nouvelle stratégie face à la tuberculose (promotion de la recherche - lutte plus particulière contre la tuberculose associée à la contamination par le HIV et contre ses formes multi-résistantes). L’objectif de l’OMS est d’avoir maîtrisé la tuberculose d’ici à 2015, en réduisant sa prévalence et la mortalité de 50 % par rapport à 1990.
L’OMS joue donc un rôle très important en matière de coordination et de planification mondiale de lutte contre les maladies infectieuses. Cette lutte est parfois victorieuse : ainsi, en 1980, pour la première fois l’homme est parvenu à éradiquer une maladie infectieuse, la variole. Mais le problème principal, à l’échelle mondiale, reste celui de l’accès aux soins, qui représente un véritable fossé entre riches et pauvres.

CONCLUSION
Les maladies infectieuses apparaissent donc aujourd'hui comme un risque, une menace, comme le prouvent la diffusion fulgurante de certaines épidémies, et surtout les nombreux plans d'action mis en oeuvre à l'échelle nationale et internationale. Mais le problème réside aujourd'hui dans le fait que, si les pays riches considèrent ces maladies comme des risques, les pays en développement les subissent et en sont déjà les victimes. Il existe un décalage entre l'accès aux soins, et les besoins de soins. Les laboratoires qui fabriquent les vaccins contre les pandémies se trouvent en grande majorité dans les pays riches, pour les pays riches. La grande majorité des malades du SIDA n'a pas accès à la trithérapie. Les intérêts économiques prévalent souvent sur les intérêts humanitaires et sanitaires : en 2002, lorsque le SRAS (pneumonie) a fait son apparition en Chine, les autorités ont cherché à en masquer les signes précoces de crainte que cela ne nuise au tourisme et au commerce…

camille cosquer

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Date d'inscription : 08/09/2008

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